vendredi 25 septembre 2015

A nos frères cadets

     
Joulik. Photo de l'auteur



Mon tout petit copain
Qui pas un seul instant
Loin de moi sans chagrin
Ne peut vivre pourtant,
Voilà qu’un de ces jours
Elle viendra te chercher,
Loin de moi pour toujours
Elle viendra t’emmener

Chiens et chats dévoués,
Souvent si mal aimés,
Du royaume promis
Vous n’auriez pas les clés…
Comme au seuil de l’église,
Où ne pouvez entrer,
Vous ne me suivrez pas :
Là où je m’en irai,
Vous ne seriez de mise…

Cosaques vos chevaux,
Laissés sur le rivage,
Et suivant à la nage,
Sur le dernier bateau 
Leurs maîtres impuissants
Dessus le pont pleurant,
Comment croire que là haut
Vous n’eussiez pas trouvé
Dans les astres paissant
Vos pauvres destriers ?

Andronic, ton lion,
Fidèle compagnon,
Qui dans Rome aux arènes
Trépassa  crucifié,
Pour t’avoir épargné,
N’aurais-tu point de peine
Dans l’éternelle joie,
Si tu n’y voyais pas
Celui qui partagea
Le destin de ceux-là
Qui moururent pour leur foi ?

De ce que tu créas,
Mon Dieu serait-il vrai                
Qu’on put nous retrancher
Tout comme un lot de choix,
Et seuls nous emporter
Dans ton clair au-delà?
Mon Dieu prend donc pitié
De tous ces sacrifiés,
Animaux innocents
Qui mieux que nous souvent
Patientent et pardonnent

Ainsi que tu l’ordonnes.

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