Son œil d’aigle me suit au travers
des années,
Depuis longtemps ses os reposent
sous la pierre,
Depuis longtemps déjà il n’est plus
rien sur terre,
Son œil d’aigle me suit au travers
des années.
Il s’approche de moi sur ma couche
déserte,
Cherchant l’illusion de pouvoir
satisfaire
Ses sens et les miens demeurés en
alerte,
Il voudrait m’enlacer et ne peut
plus le faire.
Garder après la mort cette faim de
la chair,
L’orgueil du puissant alors qu’on
n’est plus rien,
C’est là sans doute en quoi consiste
son enfer,
Dieu veuille l’empêcher d’en faire
aussi le mien.
Dieu veuille user de moi pour
émouvoir son âme,
En donnant à mon cœur la lumière
qu’il convient,
Que mon propre salut soit le début
du sien,
Nous embrasant enfin dans une unique
flamme.
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