Brûlantes verdures aux feux exubérants,
Aux reflets pétillants sous la brise
étendue,
J’écoute en reposant vos doux
chuchotements
Et vos incantations distantes et
ténues
Mon âme ressassant des regrets éplorés
S’attarde en ce corps lourd que la
vie tente encor,
Répandant sous mes yeux ouverts tous
les trésors
Que jamais je n’ai su sagement
mépriser.
L’enfant vivace en moi n’a pas pu se
lasser
Des splendides visions qu’offre à
chaque moment,
L’existence enivrée de sa propre
beauté,
L’ombre avec la lumière enlacées
s’embrassant.
Splendeur des fleurs brassées sous
le grand ciel ébloui,
Dont je guette en rêvant les pensées
allusives,
Qui vont à petits pas errantes et
furtives,
D’est en ouest suivant des trajets
infinis.
Sonne le glas doré de nos nouveaux
martyrs,
Sur le cœur ravagé de la sainte Russie,
Dans quel état serai-je au moment de
partir,
Quand l’Archange viendra m’arracher
à la vie ?
Le Seigneur mettra-t-il quand même à mon crédit
Le cœur bien défendu de ma solide
enfance ?
L’enfance est le seul bien que j’ai
gardé pour lui,
Au fil trouble des pleurs, avec
grande constance.
Me faudra-t-il périr en confessant
ma foi,
Bien trop faible lumière en mon âge
avancé,
Pour racheter les ans bêtement
dépensés
En prenant des martyrs la couronne
et la croix ?
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