Sur le drap bien tiré du ciel gris
Défilent des fumées sombres
Venant à petits pas précis
Border le soir dans la pénombre.
Toute la journée sous la pluie
Le jardin repliait ses fleurs
Qui toutes froissées et marries
Répandaient pétales et pleurs.
L’été ne tient pas ses promesses
De chaleur et d’abandon,
Il nous prive de ses caresses
Entre deux hivers sans raison.
Comme tout un chacun trahit,
Autour de notre chère épave,
Voilà que le beau temps s’enfuit
Loin de sa courageuse étrave.
Mais qu’importe ? Au ciel
obscurci,
Passent muets des lions d’or
Qui vont emporter dans la nuit,
De notre coeur, les grands trésors.
Quel silence dans ce cortège
Que de clarté dans ces crinières...
Au pré d’azur ridé de beige
Des fauves roux se font la guerre.
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