Morceaux épars de lumière blanche
Qui flottent bleutés sur l’azur,
A la recherche d’avalanches,
Croulant aux pieds du ciel trop pur,
Sous les oiseaux pressés qui
passent,
En jetant des ombres blessées,
Sur le jardin vert où se lassent
Des fleurs déjà presque fanées,
De quel corps céleste êtes-vous
Le rêve ou le lointain projet,
De quel esprit les songes doux,
Les jeux confus ou les
secrets ?
Que médite le Créateur
Au ventre lourd de l’univers,
Brassant des astres les ardeurs
Dans le lait bleu des fleuves
d’air ?
Où m’emmènent ses mains fermées
Sur l’effroi de mon coeur marri,
Qu’il emporte au sein des nuées,
Encore palpitant et surpris ?
Comme un papillon chamarré,
Dérobé par l’enfant ravi,
Comme un passereau capturé,
Que le vent fit tomber du nid...
Aura-t-il de moi compassion
Quand au fil de l’éternité,
Je plongerai dans les éons,
De son oeil d’or sur moi fixé ?
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