Chocha |
Mourir de trop dormir, sombrer dans
l’au-delà
Comme au fil d’un rêve dont on ne
revient pas,
S’éteignent tes yeux,
s’engourdissent tes pas,
Mais dans la nuit qui vient, tu ne
connais que moi...
Ma princesse mitée qui fut si
ravissante,
Dans tes bottines blanches et ton
manteau d’argent,
Je te vois t’en aller, toujours plus
somnolente,
Toujours plus chancelante aux marges
de tes ans.
Et moi-même bien lasse et si souvent
blessée
Je prie Dieu d’accorder à ma vie les
années
Qu’il faut à tous mes chats pour
mourir dans mes bras,
Qu’il faut à mon vieux coeur pour
remplir son contrat.
Tu titubes parfois jusqu’à notre
jardin,
Où tu marches aveugle et te couches
soudain,
Au soleil bienveillant, dans le fil
de l’air frais,
Pour saisir de la vie les ultimes
bienfaits.
Et moi-même rêvant devant le ciel
ouvert,
Je cueille de mes jours les
dernières beautés.
Où t’en vas-tu, la vieille, à
présent précéder,
Ta déesse chenue dans l’immense
univers ?
Vous n'imaginez pas chère Laurence combien vos visions si folles et si sages touchent mon coeur. Cette nuit grace à vous je pleure un chagrin paisible. A bientôt ! Jos
RépondreSupprimerJ'en suis profondément touchée.
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