Les oiseaux tintant au matin,
Le clocher sous son chapeau gris,
Je m’en vais promenant les chiens
Sous les nuages épanouis
Et mes pas me conduisent ici
Devant ce portail entrouvert
Où le soleil passe à travers
De ces branchages pleins de nuit.
Des anges vont déambulant
Très haut sur les crêtes dorées
Des nuées tout juste levées
Qui glissent au revers du temps
Du temps qui déjà m’est compté
A petits pas, petits matins,
Petits bonheurs et vieux chagrins,
Sur le bord de l’éternité.
Vertige des années passées
Ou sont-elles donc toutes parties
Si vite me laissant esseulée
Aux confins plats de cette vie.
D’ici l’on voit déjà la mer
Sans fin, sans fond et sans ténèbres
Ou la houle apporte et célèbre
La venue de ce bateau clair.