jeudi 18 septembre 2014

Lune confuse






















Le miroir de la lune n’ose plus refléter
Les ténèbres rougies de nos atrocités
Que tout l’azur du ciel ne peut dissimuler
Et l’on voudrait pourtant penser à autre chose
Prendre le temps béni de voir pousser les roses...
Mais tous ces corps meurtris, ces débris  calcinés,
La spirale aspirant l'écume de nos vies
Crient dans la nuit venue que tout est terminé.
La fête qui semblait devoir toujours durer,
La fête illusoire, la voilà bien finie
Et ses ordonnateurs laissant tomber le masque
Sous les folles clameurs des foules ahuries,
Agitent glapissants le fusil et le casque
Le drapeau, la patrie qu'ils ont pourtant honnie
Qu'ils ont pourtant trainée dans le sang et la boue
Et qu'ils fourrent à présent dans tous leurs mauvais coups.
Démons, goules, vampires, bandits, putains, valets
Qui partout sur la terre allument des brasiers
Pour y changer en or leur monnaie de papier,
Les voilà tous dansant sur nos tombes futures.
Et l’unique chose dont je puis être sûre
C'est qu'à leur bal maudit, je n'irai pas valser
Sans doute je mourrai, mais sans avoir chanté
Les louanges du diable et de ses diablotins
Qu'encensent bégayant tous ces tristes pantins.




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