mardi 4 juillet 2023

Bref instant

 



 

Le bonheur d’exister, aquarelle fugace,

Aux couleurs délavées que le temps nous dérobe,

S’esquisse à chaque instant de notre course lasse,

Des premiers clairs regards dans les plis de ta robe,

Parfumée, chatoyante, ô merveilleuse Terre,

Jusqu’à ces derniers jours de la vieillesse amère,

Qui nous laisse rêver aux souffles du printemps,

Hagards et suspendus en ce fixe moment

Où notre vie s’étire, avant de s’effacer,

Nous laissant jouir enfin du matin retrouvé,

De notre enfance enfuie, des moments éternels.

Le vent qui passe encore et la fleur épanouie,

Et l’étoile qui luit dans la nuit infinie,

Du lointain rossignol le mystérieux appel,

Le chant méditatif et l’extase sereine

Qui mettent en nos coeurs la douceur et la peine.

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