Glissent, passent, grises
De lourdes nuées
Sur le bel été
De la grande crise.
Cache ton museau,
Margot,
Cache ton museau
Voici l’après de notre avant
Sans lendemain
C’est le terme de notre temps
Priez nonnains.
Mais sans bruit.
Sous le constant vacarme,
Pas de chants ni de larmes,
C’est la nuit.
C’est la nuit noire qui s’en vient
Par les rues vides,
C’est la peur qui nous éteint
Le jour livide.
Cache ton museau
Petiot,
Cache ton museau.
Ils nous ont dérobé la vie,
Déja volée,
Sous un flot de journées rassies,
Bien trop usées...
Cache ton grand nez,
Pépé,
Cache ton grand nez.
Les étoiles au ciel maudit
Clignent encore,
Sous le croissant pesant qui rit
Avant l’aurore...
Ouvre-nous les yeux,
Mon Dieu,
Ouvre-nous les yeux.
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