lundi 11 février 2013

Ultime répit





Quand le brûlant été s’épuise en braises d’or
Que brassent les nuées au faite des branchages,
Et que le vent léger se lève après l’orage,
Qu’il fait bon s’attarder avant d’entrer au port.

Qu’il est bon de rêver aux confins  de l’hiver
Dans les suaves vapeurs des jours encore cléments
Et de s’abandonner au charme des instants
Qui s’étirent en baillant au long des matins clairs.

Qu’il est bon d’embrasser au déclin de son âge,
Cet enfant que l’on fut et qu’on n’a pas trahi,
Et dans un sûr esquif,  de le lancer au large,

Pour le laisser partir vers ce nouveau pays.

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