jeudi 13 juin 2013

Passager clandestin




Mon pauvre vieux chat roux

Comme un mari jaloux

Guette mon oreiller

Quand je vais me coucher.


Difforme et décharné,

Mais toujours passionné,

Il s’éteint sans recours

Un peu plus chaque jour.


Je le vois et ne puis

Retenir mon ami

Je ne puis que veiller

Sur son dernier été.


Mon pauvre vieux copain

Si tendre et si câlin

Je t’emporte en mon cœur

Avec tous mes bonheurs.


Passager clandestin

De mon dernier voyage

Mon amoureux félin

Fait partie des bagages.


Laurence Guillon 2013

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