Mettez-moi donc là bas, le jour où je mourrai,
Sous les fleurs et les arbres, au ventre de la terre,
Paisible et somnolente, inondée de lumière,
Et baignée par la pluie, dans l’humble cimetière,
De ce village russe où j’ai cherché la paix.
N’enfermez pas mon corps dans un cercueil en bois,
Ni dans la cave noire d’un tombeau bien scellé,
Mais dans la glèbe grasse, simplement déposé,
Qu’il rende à la nature tout ce qu’elle lui donna.
Car je veux me dissoudre sous le drap d’or des prés
Monter avec la sève jusqu’aux fières ramures,
Que le vent en jouant déplace dans l’azur
Etre en tout ce qui pousse, être en tout ce qui naît.
Jusqu’à ce jour dernier où prenant avec moi
Tout ce que j’ai aimé, je ressusciterai,
Avec l’arbre et la fleur, les chiens et puis les chats,
Les oiseaux, la lumière, les astres rachetés.
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