Aux verts replis du lierre,
Guette le mur sévère
Le passant qui s’égare
Aux abords de la gare,
La gare abandonnée
Depuis longtemps fermée
De ce petit village
Au cœur des monts sauvages.
Je marche avec le chien
Sur la voie désertée,
Et voici que soudain,
Sous le tunnel béant,
Le fantôme d’un train,
S’en va nous dépassant,
Vers les brumes livides
Qui sur l’autre versant,
Tracent une porte vide,
Et nous la franchissant
Sur la pointe des pieds,
Dans quel repli du temps,
Nous sommes-nous égarés ?
Aumessas 2011
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