Je t’écoutais me dire les mots que j’attendais
Mais qui fuyaient pourtant, tout comme des oiseaux,
Que chasse le grand vent sur les mille reflets
Courant et scintillant au front ridé des eaux.
Ta parole est un chant venu du fond des mers,
Que je puise à plein cœur n’en pouvant conserver
Au calice de ma vie qu’un peu de sel amer.
Partageons le silence, immense et captivant
De l’espace éternel qui va s’élargissant
Sous nos yeux qui jamais n’ont su s’en détacher.
Je t’aime pour toujours, pour toujours mon ami,
Et tu m’aimes peut-être à ton cœur défendant,
Ne pouvant te résoudre à réunir nos vies,
Quand de faire ce grand pas, il était encore temps,
Tu m’offris de mourir en ta chère compagnie,
Mais ce n’est pas la mort que je veux partager,
C’est la barque où les anges qui viennent nous chercher,
Nous porterons tous deux dedans l’éternité,
Eblouis et paisibles, étonnés, consentants,
Pareils à deux enfants qui n’ont pas su vieillir
Et sans plus de façons se préparent à partir.
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