L’humble maison d’Ania jette à
l’azur ses fleurs,
Les pétales bouclés de ces grandes
vapeurs
Que la lumière déchire et le vent
foule aux pieds,
Nonchalant vagabond, vers midi tard
levé.
La maison sied si bien à tout ce qui
l’entoure,
A mon jardin sauvage étendu par
devant,
Aux grands nuages fous qui là-haut,
chassent à courre,
A coups de rayons d’or les daims
bleus du printemps.
Et tout serait si bien, entre nous,
par ici,
N’étaient le bruit grossier et la
laideur rampante
Des mutants d’aujourd’hui, de leurs
affreux logis
Tombés brutalement sur ce qui vit et
chante.
Ceux-là n’entendent pas les souffles
qui, dit-on,
Louent le Seigneur sans trêve en
tous lieux de ce monde.
Leur sot tohu-bohu bétonne tous les
sons
Qui laissent dans les coeurs cette
semence blonde
Dont la moisson céleste a lieu dans
l’au-delà :
Les signes de la vie qui relient ici-bas
Chaque être qui naquit à la Source
profonde.
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