mardi 4 juillet 2023

Solovki

 



 

Sur les flots ténébreux et crissant sous l’étrave

Vos cris épars s’en vont vriller la voix du vent,

Blancs oiseaux tournoyants aux remous du ciel cave

Qui soulevez mon cœur jusqu’aux confins du temps

 

A l’horizon béant, tel un grand coquillage,

Surgit la floraison du rude monastère

Sentinelles casquées et toujours en prière

Des coupoles dressées sur la marée des âges

 

Et ses remparts rouillés, trapus et fort solides

Qui n’empêchèrent point de le ronger les vers

De l’enfer engendrés, dévorant l’univers

Sous le regard absent des anges impavides...

 

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