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   L’automne transparent Semant ses monnaies d’or, Comme aux sacres d’antan Nous déploie ses trésors. 
 Et sur le ciel lavé Passe un air déjà froid Qui s’en vient préparer Le retour des frimas 
 Et les frêles bouleaux Aux diadèmes dorés Se lancent des oiseaux A partir déjà prêts 
 De tristes fleurs s’en vont Frileuses et fanées Des beaux jours moribonds Déjà bien endeuillées. Mon automne s’étire Tardant à me laisser Et chaque jour empire Notre monde écharpé. 
 L’hiver qui nous arrive N’aura pas de printemps Sinon sur l’autre rive Qu’il faut gagner à temps. 
 Trompette archangélique Sonne donc au plus tôt L’avènement mystique Qu’attend notre troupeau 
 Ouvre tes grandes ailes Michel au glaive d’or Que renaisse sous elles La terre mise à mort. 
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